Louise vit au bout du monde, tout là-haut, dans une vallée belle et rude dont les rares habitants n'aiment pas se mélanger avec ceux "d'en bas". Alors, quand un nouvel élève déboule dans la classe en cours d'année, Louise comme les autres, pense à une erreur. Non seulement Chems n'est pas de la vallée, mais il est différent, avec ses cheveux longs, la couleur de sa peau, la vieille caravane dans laquelle il vit avec sa mère au milieu des bois.
C'est cette différence que Louise trouve attirante. Elle est bien la seule. Pour les autres, comme son père, un étranger n'a rien à faire dans la vallée où le travail manque, où la scierie du coin bat de l'aime.
Louise se sent coupée en deux. Mais Chems va prouver qu'il aime cet endroit comme s'il y était né. Quitte à le défendre au péril de sa vie.
Reçu dans un abonnement d'Exploratology, je ne savais pas du tout de quoi parlait le livre et je me suis donc lancé dans l'histoire sans attente.
On découvre Louise, une adolescente qui vit au milieu de nulle part, dans un petit village de verdure. Ceux qui vivent là voient d'un œil mauvais les étrangers, alors le quotidien tranquille de Louise va finir avec l'arrivé d'un nouveau dans sa classe, réservé aux gens "d'en haut".
C'est une lecture qui avait bien commencé, on est dans des jolies paysages avec des personnages classiques, mais qui ne sont pas ennuyant. Louise vit avec son père, qui comme la plupart des hommes du village, travaille à la scierie. Elle est elle-même classique, cependant Louise fait partie des rares personnes à vouloir continuer ses études et qui souhaite un jour partir de son petit village. Puis on a l'arrivée de l'étranger, mystérieux, il ne parle pas et laisse les autres lui faire la misère. Là j'ai commencé à ne plus apprécier ma lecture.
La protagoniste, qui va pourtant se lier d'amitié avec lui, n'aura aucune réaction, laisse les autres faire et nie même de le fréquenter, jusqu'à l'ignore. Il y a un racisme évident et inexpliqué dans ce livre qui m'a vraiment énervé.
L'énervement a tellement pris le dessus que je n'avais plus de plaisir à lire. Et ce n'est pas aller en s'améliorant. Alors que d'autre événements surviennent tout au long de l'histoire j'étais de moins en moins en raccord avec la façon de penser, les actes et de plus en plus offusquer. On assiste à certaines scènes où les personnes environnantes semblent ne pas réagir alors qu'elles pourraient, et au contraire elles ne sont que dégrader.
En fermant le livre, la seule chose que j'ai réussi à me dire c'est "tout ça pour ça?". Sur le coup je n'avais pas trouvé le sens de ma lecture, mais avec le recule je me dis que l'auteure voulait surement cette réaction. Nous énervaient pour nous mettre face à une réalitée brutale, celle de la méchanceté de l'être humain, tout en contrebalançant avec l'amour d'un lieu, de la nature qu'on certaines personnes. Puisque, derrière l'histoire du nouveau, ce cache celle des lieux, le travail y manque et les habitants vont accepter un compromis destructeurs pour la nature. Et eux qui aiment cet endroit, au point de haïr tout inconnu, vont le sacrifier, et c'est au contraire un inconnu qui va tout faire pour le garder.
Je pense que ce n'était pas forcément la bonne période pour moi de lire ce livre, car malgré tout je conseille quand même ce livre. Il reste beau et mignon, mais il ne faut pas trop en attendre de l'histoire qui est très simple. Surtout que le style d'écriture est agréable, même poétique. Et c'est une histoire écologique, qui peut avoir sens pour beaucoup. C'est un moyen facile de faire prendre conscience aux gens de certaines enjeux.
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